Les origines de l'astrologie remonteraient à Sumer aux alentours de 3.000 avant Jésus-Christ. Ce sont les Chaldéens qui ont commencé les premiers à observer les planètes, mais l'astrologie en tant que science mathématique nous vient des grecs.
Ce n'est certainement pas un hasard si la tradition astrologique s'est implantée à Alexandrie. Au IIème siècle de notre ère, la capitale africaine était d'une part le foyer de l'astrologie, mais également le centre culturel de tous les pays méditerranéens. Alexandrie était le creuset où ont fusionné les cultures mésopotamiennes, grecques, égyptiennes et où un savent grec, Claude Ptolémée, va réunir, en 140 après Jésus-Christ, les principes de l'astrologie.
Il était astrologue, mais surtout mathématicien et astronome de grande réputation.
Il transmit à l'Occident la tradition astronomique grecque qui s'imposera en Europe jusqu'au XIIème siècle.
Si le premier horoscope (419 av. J.-C.) est d'origine babylonienne, il est encore très rudimentaire, et c'est la science grecque au travers de Ptolémée qui a mis au point la façon de dresser une Carte du Ciel.
Alors qu'elle se fixait en Egypte, l'astrologie fait son entrée à Rome au IIème siècle avant Jésus-Christ. Ce sont les Grecs, qui étaient esclaves des Romains, qui initièrent leurs maîtres à l'astrologie. C'est durant six siècles, mais surtout à partir du règne d'Auguste que l'astrologie s'incrusta dans les mœurs et la mentalité romaine. Elle y perdit son caractère religieux, métaphysique et initiatique qu'elle avait eu en Chaldée, en Grèce, en Egypte, pour devenir un art divinatoire.
Entre le IIIème et le IVème siècle après Jésus-Christ, l'astrologie était considérée pour certains comme une science et pour d'autres comme une religion. Pour le christianisme naissant, l'astrologie n'était que le fruit d'une superstition païenne. A partir du IVème siècle, le monde chrétien s'enracine et l'astrologie passe aux oubliettes car elle me ne répondait plus aux aspirations des hommes qui ne vivaient que pour la foi religieuse. Il faudra attendre le Moyen Age pour qu'elle renaisse à nouveau en Europe, réintroduite par les Arabes. Les Arabes sont les peuples qui se sont le plus intéressés à l'astrologie. Se répandant tout autour de la Méditerranée, ils la découvrent à travers les cultures grecque et chaldéenne, ils en traduisent les ouvrages et ils en approfondissent les techniques d'interprétation et de montage d'un thème. Ils transmettront ce savoir à l'Europe chrétienne après l'an mil
C'est saint Thomas d'Aquin (1226-1274) qui intègrera définitivement l'astrologie dans la pensée chrétienne. Elle fait une incursion dans les universités. Une chaire d'astrologie fut créée à l'école de médecine de Bologne, de Padoue et de Milan. On commençait à voir de plus en plus de médecins qui soignaient leurs patients avec les principes de l'astrologie.
En France, Charles V (1338-1380) est lui-même astrologue et Jacques Cœur, grand argentier du Roi Charles VII, pratiquait l'astrologie et l'alchimie Des confréries astrologiques se forment dans les cours de France, d'Angleterre, de Bohème, d'Autriche et d'Italie. Le pouvoir temporel mais aussi spirituel ne prend souvent ses grandes décisions qu'après consultation des astres.
Avec Léon X, le Vatican se dota, lui aussi, des moyens de recherches et d'enseignement en astrologie. Le pape créa une chaire d'astrologie à la Sapience. En France, Louis XIV (1423-1483) se faisait conseiller par l'astrologue Galeotti tandis que Catherine de Médicis (1519-1589) gouvernait avec l'aide des astrologues Luc Gauric et Cosme Ruggieri ainsi que le célèbre Michel de Nostredame (1503-1566) plus connu sous le nom de Nostradamus.
Après le règne de Catherine de Médicis, la cour de France continue à gouverner avec les conseils des astrologues réputés. Ils reçoivent le titre de médecin-astrologue du Roi. Morin de Villefranche (1583-1656), considéré comme le plus grand astrologue de l'époque, entrera d'ailleurs au service de Richelieu.
De nos jours, l'astrologie a acquis ses lettres de noblesse et tente de prendre sa place au sein de la confrérie des sciences humaines car elle est bien plus qu'un simple art divinatoire mais un véritable outil de connaissance de soi.